Requiem pour les vivants

Chaque été à Marseille, de jeunes gens sautent du haut de la Corniche Kennedy qui domine la mer jusqu’à une dizaine de mètres, bravant l’interdiction des autorités et défiant le vide pour se sentir vivants. Devant ce paysage puissant et redoutable, ces jeunes gens oublient les difficultés du réel pour quelques secondes d’adrénaline. « Le risque, c’est la vie », disent-il·elle·s, avant de pousser un cri et de sauter, mettant à l’épreuve leur courage en frôlant la mort. Tout bascule après la mort accidentelle d’un des leurs.
Une enquête s’ouvre, la mère du jeune homme décédé tente de comprendre ce qui s’est passé, et pour rendre le deuil possible, se risque à entrer dans un nouvel univers, celui d’un fils qu’elle ne connaissait plus.
Sur le plateau, une maison-falaise, espace entre réalisme et symbolisme, d’où les interprètes font l’expérience du vide. Mouvement dansé et corps chantant, la composition d’un Requiem s’esquisse, comme le prolongement du non-dit. Une distribution magnifique pour cette pièce qui est un hymne à la vie et à la jeunesse !